Pasqua père et fils devant la justice

Publié le par Hugues

Abus de biens sociaux : une histoire de famille ?

Le procureur de la République de Paris a requis mercredi une peine de deux ans ferme contre Pierre-Philippe Pasqua, le fils de l'ancien ministre de l'Intérieur, soupçonné d'avoir bénéficié d'une commission occulte de 700.000 dollars à l'occasion du transfert du siège social de GEC-Alstom en 1994. Le parquet a également requis une amende de 200.000 euros et le maintien du mandat d'arrêt international, ainsi que des peines de prison avec sursis et des amendes à l'encontre de trois anciens dirigeants d'Alstom, Pierre Bilger, l'ancien PDG, Claude Darmon, ex-directeur de la branche transport, et Bernard Lebrun, ex-directeur financier.

A l'audience, Pierre Bilger a notamment accusé Charles Pasqua de l'avoir "racketté" lorsqu'il a voulu déménager le siège de sa société en 1994. "Il s'agissait d'une demande de rançon, de racket. On a versé cette commission la mort dans l'âme", a ajouté l’ex PDG d’Alstom Le procureur a objecté qu'il aurait dû refuser et dénoncer les faits à la justice.

Précision : Charles Pasqua, qui est âgé de 78 ans, est mis en examen depuis octobre 2004 pour ces mêmes faits, mais dans une procédure distincte instruite par la Cour de justice de la République, seule compétente pour enquêter sur des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions. 

 Son procès pourrait attendre plusieurs années.

Réalisé à partir des dépêches de l’AP et de Reuters, en dates du 12-01-06.

Publié dans Lu dans la presse

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